Mes deux pieds gauches et moi

Depuis plusieurs mois, une idée trottait dans ma tête, ainsi que dans celle d'une amie : faire du roller. L'été est passé et nous n'avons pas mis en pratique notre théorie. L'été indien nous a culpabilisé un peu plus. Et quand j'ai lancé : on se voit ce we ? La dite amie a répondu : Bien sûr. Et si on prenait un cours de roller ? Alors là, j'étais coincée. Plus possible de trouver une excuse du style : j'ai piscine...  Je me suis donc résolue à rouler et j'ai poussé le vice en m'imaginant en shorty, fonçant comme la déesse des riders, comme Madonna dans ses clips. Mon amoureux était bien sûr de la fête. Dans la foulée, j'ai aussi entraîné un copain.

Samedi matin : 10h. Lever matinal pour s'échauffer les poignets en tartinant du nutella et en remuant du chocolat chaud. Y'a pas mieux pour détendre les muscles : vous pouvez me croire sur parole ! Et puis hop hop hop, on arrive au rdv, et en avance. Et voilà que tout le monde est là : pas un seul lâcheur.

Ni une, ni deux, après avoir enfilé nos protections (qui puaient), notre  groupe de grand débutant est parti sur les quais de seine en marchant, roller à la main (ouf !). Le prof, lui, était sur les roulettes et jouait les gros bras en zigzaguant pendant que moi, j'me disais : pas possible, pas possible, qu'est ce que je fous là ! 10 minutes plus tard, rollers aux pieds, les premiers cris de votre narratrice ont retentis. Le prof m'a conseillé de respirer et d'arrêter de rire et de crier. Il a d'ailleurs ajouté que j'avais une belle voix. M'en fiche de ses compliments ! Moi, c'que je veux c'est faire du roller ! Et bé, c'est pas gagné pour moi. Par contre mes amis ont performé. Surtout mon amoureux.

A un moment, alors que j'étais à 4 pattes, avec le prof à mes côtés (je ne sous-entend rien), je l'ai entendu dire : il se débrouille bien celui-là. Je relève la tête, et je vois mon M qui roule comme un pro (c'est l'amour qui enjolive les performances). Et vl'à que je dis pas : c'est mon mec. Et oui j'ai été fière, non pas de moi, mais de celui qui m'a remonté le moral pendant tout le cours. Je n'oublie pas les deux amis qui, eux aussi, ont roulé et qui ont soutenu la copine aux deux pieds gauches. En fait, tout le monde a roulé. Sauf moi ! Le pire, c'est le lendemain au réveil : des courbatures féroces aux adducteurs, aux fesses et aux bras. Normal : j'étais toute stressée pendant le cours. Surtout pendant les chutes.

La récompense n'a cependant pas tardée : salade sur une terrasse, au soleil, et crêpe au nutella en dessert. Et oui, les bonnes habitudes, ça se perd pas ! ;-)))

Comments

[Coolabis]

Trop de nutella tu le nutella

[Armellou]

Apparement, on a le même niveau de performance.
La prochaine fois, je viendrais solliciter mes adducteurs et zigomatiques avec toi !