Ratatouille a un cousin
Et je sais où il se trouve...
J'vous raconte l'histoire :
Hier soir, rendez-vous chez Lili et Marcel, l'un des restos que je vous ai conseillé hier. Bien entourée de mes amis, on papote, on boit et on dîne. On mange fort bien d'ailleurs. En entrée, tomates concassées au basilic et chèvre, servies dans un gros pot de confiture... Copieux et très bon ! En plat, un traditionnel faux filet avec de vraies frites - et ça c'est plutôt rare à Paris. Ma voisine de droite a craqué sur le saumon au crumble de spéculoos... J'y avais déjà goûté lors d'une précédente expédition. En dessert, mon choix s'est porté sur un chocolat liégeois que j'avais discrètement vu à la table d'à côté.
Tout est top. Sauf le serveur, qui nous a limite traité de grosse parce qu'on a pris une entrée, un plat et un dessert. Il en rajoute une couche en nous confiant qu'il n'a qu'un souhait pour 2008 : quitter ce resto et Paris. Et en plus, alors qu'on hésite entre deux vins, il a le culot de nous dire : "j'vais quand même pas choisir à votre place" ! Quel nullos !
Bon, alors, avec de la chance, dans quelques jours ce serveur à la noix va voir son voeu se réaliser. Il quittera donc ce chouette resto à la déco mimi comme tout. Et donc, vous ne le croiserez pas quand vous irez !
Par contre, vous risquez de croiser quelqu'un d'autre. Une souris. Si si, une souris. Vous avez bien lu.
A la fin du repas, je vois mon homme amoureux, mort de rire, en train de fixer un truc par terre... Tout de suite, je grille que c'est à cause d'une bête. L'homme confirme et me dit qu'il a vu une souris mais qu'il hésite à le dire. Là, à ce moment précis, je tient la main de ma voisine, et je crois bien lui avoir légèrement broyée cette même main. Alors je profite de ce blog pour adresser toutes mes excuses à celle qui sait...
Pour en revenir à cette histoire de bête sauvage, je ne l'ai pas vu. Pendant un quart de seconde, je me dis que l'homme a fait une blague. Mais non. L'autre mâle de la soirée confirme qu'il a vu le monstre.
C'est plus qu'il m'en faut pour hurler... Sauf que je n'ose pas. Y'a des gens pas loin. Alors je crie. Pas trop fort. Je pousse des hiiiiiiiiiii. Je joue ma Bernadette en agrippant mon manteau, au cas où la souris aurait l'intention de venir dans ma poche...
Et puis, suis maligne moi. Avec mon manteau dans les bras, je peux déguerpir en 2 secondes si une souris nous attaque.
Vu qu'on passait quand même un bon moment, et qu'on était en pleine discussion, on a continué à papoter. Mais moi, j'étais méfiante. J'ai pris mon tour de garde. Je zieutais régulièrement autour de nous et m'assurais que la bête restait à une distance de sécurité.
Et cerise sur le gâteau : quand le serveur a amené la machine à carte bleue, je lui ai confié qu'il y avait une souris... Au début, il ne nous croit pas... Il va quand même en toucher deux mots au patron. Le serveur revient nous voir, et dit : "Bon, ben ma p'tite dame, on est à Paris, hein ! Les souris, y'en a partout. C'est pas grave !
Grrrrrrrrrr ! Ben non, dans mon ancien chez moi parisien, y'avait pas de souris. Du moins, je l'espère...
Et que ça ne vous empêche pas d'aller faire dînette dans ce resto, hein ! Les souris, y'en a partout. C'est pas moi qui le dit. C'est le môsieur...